


Je prie
aujourd'hui
Vendredi SEPTEMBRE 2023
24° semaine du temps ordinaire
SEIGNEUR, OUVRE MES LÈVRES ( Psaume 110 )
Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,
ceux qui s’appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?
Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu’il puisse payer,
toute vie doit finir.
Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,
qui accroît le luxe de sa maison :
aux enfers il n’emporte rien ;
sa gloire ne descend pas avec lui.
De son vivant, il s’est béni lui-même :
« On t’applaudit car tout va bien pour toi ! »
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
qui ne verront jamais plus la lumière.
Evangile selon Saint Luc 8, 1 - 13
il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages,
proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.
Les Douze l’accompagnaient,
ainsi que des femmes
qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais :
Marie, appelée Madeleine,
de laquelle étaient sortis sept démons,
Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode,
Suzanne, et beaucoup d’autres,
qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
MEDITATION
Quelle drôle de traduction : "Il arriva que Jésus, passant..., proclamait..."
On a le sentiment que Jésus proclame l'Evangile de manière fortuite...
Que cela "lui arrive" en passant"...
Rien de plus invraissemblablement impossible !
Dans le temps, o n traduisait ainsi:
" Ensuite, Jésus alla dans les villes et les villages
pour y annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume..."
Cela donne tout de même une autre allure
à cet extraordinaire cortège qui annonce l'Evangile
sur les routes de Galilée... :
Jésus, ses disciples et les femmes qui ne sont pas rien !
Car elles on t un nom... On les connaît...
Elles faisaient partie du groupe de Jésus !
Leur présence à elle seule était une Bonne Nouvelle
dans un monde où ...
Et si on était le groupe de Jésus
sur les routes du monde d'aujourd'hui ?
La Parole du dimanche 17 août,
24° dimanche du temps ordinaire :
PRIÈRE
Accorde-nous, Dieu notre Père,
de conformer à ta volonté nos paroles et nos actes
dans une inlassable recherche des biens spirituels.

TEXTE DU JOUR
Thérèse D’Avila (1515 – 1582)
LE LIVRE DE SA VIE – ANTHOLOGIE
Sur la demande de son directeur spirituel le P. Ibanez, Thérèse rédige cette première autobiographie. Commencée à Avila en 1560, elle l’achève en juin 1562, à Tolède, alors qu’elle est en visite chez Louise de la Cerda. Elle est en train de faire construire son premier Carmel réformé, le couvent de Saint Joseph à Avila.
6.Premier séjour en monastère 2 (III, 1 – 2)
Date : 1532
Résumé : Pourtant, une religieuse bonne et intelligente, directrice des novices et des pensionnaires, va exercer une grande influence sur elle.
Je commençai à goûter l’excellent et sainte conversation de cette religieuse1. J’éprouvais du plaisir à l’entendre si bien parler de Dieu, car chez elle la sainteté s’alliait à beaucoup de jugement. Toute ma vie, au reste, j’ai trouvé un véritable bonheur à entendre parler de Dieu. Elle me raconta comment elle avait résolu d’entrer en religion, à la simple lecture de ces mots de l’Evangile : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. » Dans nos entretiens, elle me faisait la peinture des récompenses que le Seigneur réserve à ceux qui abandonnent tout pour son amour. Une société si sainte déracina bientôt des habitudes contractées dans une société profane ; elle fit renaître en moi la pensée et le désir des choses éternelles, et diminua peu à peu ma vive répulsion pour la vie religieuse, car j’en avais une bien forte. Si Je voyais une des sœurs verser des pleurs en priant, ou pratiquer quelque acte de vertu, je ne pouvais me défendre de lui porter grande envie ; car alors mon cœur était si dur que j’aurais pu lire toute la Passion sans répandre une seule larme, et une telle insensibilité me désolait.
Mon séjour dans ce monastère ne fut que d’un an et demi ; mais il produisit en moi un très heureux changement. Je commençai à faire beaucoup de prières vocales. Je conjurais toutes les religieuses de me recommander à Dieu, afin qu’il me fît embrasser l’état où je devais le servir à son gré. J’y mettais néanmoins intérieurement des réserves ; j’aurais voulu que son bon plaisir n’eût pas été de m’appeler à la vie religieuse, et d’autre part, la perspective de m’engager dans les liens du mariage ne laissait pas de m’inspirer des craintes. Toutefois, quand mon séjour dans cette retraite touchait à son terme, mes prédilections penchaient déjà du côté de l’état religieux. Je ne m’y serais pourtant pas engagée dans ce monastère. Certaines pratiques, qui vinrent à ma connaissance, me paraissaient excessives… Ces saintes pensées d’embrasser l’état religieux se présentaient à certains intervalles, mais elles s’évanouissaient promptement, me laissant indécise.